La symbolique, pas plus que les croyances populaires, ne font de différence entre le lièvre et le lapin. Pour certaines civilisations anciennes, le lièvre était un « animal de la lune » car les taches sombres que l’on peut voir sur le disque lunaire ressemblent à un lièvre en pleine course.

Encyclopédie des symboles (sous la direction de Michel Cazenave, La Pochothèque,1996)


auteur-éditeur : www.remy-leboissetier.fr

mercredi 27 octobre 2010

Goodnight Houdini, Pierre Cendors [Pallas Hôtel 1, porte M - Venus d'ailleurs, 2010]


Rémy Leboissetier (aka LL)
anime la nouvelle collection littéraire
P A L L A S   H O T E L
pour le compte des éditions  
Venus d'ailleurs
Cette collection est munie de trois "portes" qui donnent accès à une "poétique du fragment", assorties aux couleurs primaires : la porte C (Cyan) s'ouvre aux Carnets, Correspondances & autres Considérations, la porte M (Magenta) aux fictions brèves ayant à voir avec la Magie et l'Illusion, la porte J (Jaune), aux Jeux divers et Jongleries verbales...
La porte M s'est récemment ouverte à l'auteur Pierre Cendors
 
 
(avec la participation de l'artiste Yoan A. Gil)

vendredi 22 octobre 2010

Codex Caioni, XVIII-21 Le Baroque Nomade [Arion, 2008]

Codex Caioni, interprété par l'ensemble XVIII-21 le Baroque Nomade, sous la direction de Jean-Christophe Frisch, convie l’auditeur à un jour de noces en Transylvanie, qui met en valeur les croisements de la musique baroque et traditionnelle.

 Résumé et extraits du livret :
"Le Codex Caioni" est le manuscrit personnel de l’organiste d’un monastère perdu au fin fond de la Transylvanie …/… Une pièce présente sous trois versions y joue un rôle particulier, et il semble bien qu’il s’agisse d’un autoportrait de l’auteur, figuré sous les traits d’un lièvre.
Johannes Caioni / Ioan Caianu, né orthodoxe en 1629, est converti au catholicisme en 1648, devient franciscain en 1650. Premier musicien roumain ayant acquis une réputation européenne, il meurt en 1687, prieur d’un monastère.
Caioni subit au cours de sa vie des pressions hostiles. De la part des nobles hongrois, envers un franciscain "valaque", nommé évêque en 1678 par le pape Innocent XI (un poste dont, par force sans doute, Caioni démissionnera). En réalité, les chasseurs qui poursuivent le confrère Johannus sont multiples et variés : rois, prêtres, religieux, paysans, soldats… Toute une meute !

Jean-Christophe Frisch écrit à ce propos :
Ce qui n’empêche pas le lièvre de "danser". C’est sa danse qui lui permet de s’exclamer au moment où le chasseur croit l’avoir rejoint : "je suis libre !"…/… Et les valeurs qu’il nous demande de recueillir après sa fuite ? S’agit-il des œuvres du créateur, ou en filant la métaphore du lièvre, ce que le chasseur qui a raté sa cible découvre là où l'animal est passé: ses crottes ? Je crois que, dans son élégante rhétorique latine, Johannes Caioni nous dit "m… !"

Au XVIIe siècle, la Transylvanie est une principauté à peu près indépendante, cosmopolite : à la fois hongroise, roumaine et allemande ; d’innombrables minorités y vivent, dans des conditions souvent misérables : Tsiganes, Juifs, Ruthènes, Arméniens… apportant, comme on s’en doute, toutes sortes d’influences, notamment musicales.
La Transylvanie, placée au cœur de l’Europe musicale, s’inscrit dans un brassage des genres et un enchevêtrement de styles, dont le manuscrit du "Codex Caioni" témoigne, reflet de la diversité culturelle et de la tolérance religieuse de la Transylvanie du XVIIe siècle (relativement au reste de l'Europe).
Après avoir été dissimulé dans un mur pendant quelques décennies, le manuscrit a ressurgi en 1988 (les moines qui le conservaient avaient voulu le protéger de l’invasion soviétique, puis la cachette a été oubliée. C’est un maçon qui a découvert le volume, à l’occasion d’une restauration).
Par accumulation, le Codex est roumain, hongrois, allemand, mais aussi italien, français, etc. Les danses populaires rappellent la présence des Tsiganes, des Juifs, des Houtsoules, de la musique turque et certaine mélodie pourrait être d’origine géorgienne.
Cette diversité européenne est l’âme même du Codex Caioni : elle rappelle que la Roumanie et la Transylvanie ont toujours été au cœur de l’Europe, ne l’ont jamais quittée, même si nous, lointains Français, l’avons un peu oublié (certes ! Et ce ne sont pas les événements-mascarades de cet été qui permettront de réparer cet oubli).

Jean-Christophe Frisch conclut :
Il est donc particulièrement significatif que cet enregistrement soit publié peu après l’adhésion de la Roumanie à l’Union Européenne, dans le cadre de la Saison culturelle européenne mise en place par la France à l’occasion de sa présidence de l’Union.

Le "Codex Caioni" est à disposition ci-dessous… Pour le plaisir de chacun, y compris celui de Nicolas et du caporal Brice (mais le méritent-ils vraiment ?)

Rabbit's moon, un film de Kenneth Anger


En 1950, Kenneth Anger tourne Rabbit’s moon à Paris, lors d’un long séjour en France.
C’est un film muet, interprété par André Soubeyran, Claude Revenant et Nadine Valence. La musique de la nouvelle version du film en 1979 est d’Andy Arthur.

Ce film met en scène une saynète de pantomime inspirée de la "Commedia dell’Arte" avec ses trois personnages les plus connus : Pierrot, Arlequin et Colombine. Le cinéaste leur attribue une personnalité spécifique, bien éloignée du stéréotype habituel. Ils vont être l’expression, avant tout, des préoccupations intimes du cinéaste qui, à l’instar de Pierrot dans ce film, va "chercher à atteindre la lune" en utilisant des éléments d’ordre magique.

Pierre Hecker (Les films « magicks » de Kenneth Anger, Paris expérimental, 1999) 
Un vif remerciement à Vincent Capes, à qui je dois cette référence

mardi 12 octobre 2010

Le soleil et la lune

 
On aimait bien embarrasser Nasr Eddin avec des questions oiseuses, ou carrément impossibles à trancher. Un jour, on lui demande :
- Nasr Eddin, toi qui es versé dans les sciences et les mystères, dis-nous quel est le plus utile, du soleil ou de la lune.
- La lune, sans aucun doute. Elle éclaire quand il fait nuit, alors que ce stupide soleil luit quand il fait jour.

Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja 
(recueillies et présentées par Jean-Louis Maunoury)
Phebus libretto, 2002

Préférons à l'illustration de couverture des éditions Phebus l'image bien connue de Nasr Eddin montant son âne à rebours, selon la logique de pensée du personnage, qui tient évidemment du monde inversé...

Songs for swinging larvae, Renaldo & the Loaf [Ralph records, 1981]

    Si un prix d’excellence de l’excentricité devait être attribué, sans doute faudrait-il le décerner à ces duettistes anglais, que furent Brian Poole (Renaldo M Malpractice) et Dave Janssen (Ted the Loaf).
 
    Déboulant en 1981, Songs of swinging larvae faisaient entendre à des oreilles abasourdies des espèces de mantras-limericks livrés au démon de la perversité, portés par une voix extrême et acidulée, nous menant en voyage quelque part du côté d'Irlande et de Bali, entre modernité loufoque et folie médiévale, cabinet de curiosités et magasin de farces & attrapes, c'est-à-dire, plus réellement, du côté du Pays de Nulle part, à la source de folklores imaginaires.
    Renaldo & the Loaf, c'est l'enfance de la musique et la musique de l'enfance, tellement surprenante de prime abord, qu'elle fait dire à certains qu'elle est "insupportable". Au tribunal des réprouvés, votre lièvre précieux entend affirmer avec véhémence le contraire, patte levée vers ces tristes auditeurs qui accusent Renaldo & the Loaf de cultiver l'extravagance pour l'extravagance - et de s’irriter généralement du suremploi de leurs procédés sonores (delay, overdubbing, tape effects, prepared guitars…) Affaire de goûts et de couleurs, dont on aurait peine à discuter… Soit on aime (à la folie, bien sûr) soit on n'aime pas (et c'est irrémédiable). Quoi qu’il en soit de ce système d’expérimentations qui définit l'essence même de la musique de RATL, force est de constater que celle-ci demeure d’une étonnante fraîcheur, trente ans après sa naissance.

    Résumé de l'histoire :
    Fans de Tyrannosaurus Rex, du barde Ivor Cutler, de groupes de rock dit "progessif" comme King Crimson ou "krautrock" comme Can, Brian Poole (étudiant en architecture) et Dave Janssen (étudiant en zoologie) nouent leur collaboration au début des 70's, mais commencent réellement à trouver leur "langage" vers la fin de cette décennie (la cassette "Struvé and Sneff" date de 1979), en pleine effervescence du punk rock - ce qui n'est pas anodin. Si le punk rock procède à une purge radicale des 60’s, il ouvre la voie à l'expérimentation, particulièrement intense en milieu des années 70 et début des 80.

    Renaldo and the Loaf naît sous cette appellation en 1979, avant d'être signé par Ralph Records en 1981 (Brian Poole ayant réussi, au cours d’un voyage à San Francisco, à éveiller la curiosité puis susciter l'intérêt d'un des membres des "Residents", ce groupe mystérieux dont nous aurons forcément à reparler, autour duquel gravitent des formations et personnalités les plus diversement audacieuses de la période : Snakefinger, Fred Frith, Art Bears, Yello, Tuxedomoon, Negativland, Clubfoot Orchestra, Cabaret Voltaire, Einsturzende Neubaten...). Suivront en 1983 l'excellent album "Title in Limbo" en association avec The Residents, "Arabic Yodelling" puis la reprise de "Struvé and Sneff" en 1984. Le dernier album, "The elbow is taboo" (1987, Some Bizarre) prendra deux années de gestation, de 1984 à 1986, l'acquisition d'un nouveau matériel se révélant plutôt une entrave à l'évolution de leur musique si particulière, née d'une fragile alchimie. Brian et Dave enregistrent en 1987 leur dernier titre ensemble, "Haul on the bowline", chant traditionnel de marins anglais, pour l’album « Potatoes » (Ralph records). That’s all, folks !

    Manifestement, ces chants inauguraux "pour larves trépidantes" représentent l'une des tentatives d'émancipation les plus joyeuses et captivantes de la musique pop-rock. Bref, au-delà de toute définition, considérons-le comme un classique de la musique non sérieuse, support idéal pour les lapins bondissants et autres créatures carnavalesques. Truckmusic for the tricksters !
Brian & Dave

dimanche 3 octobre 2010

La lune : voyages et spéculations V [1813-1864]

< 29
George Fowler (?)
A flight to the moon, or the vision of Randalthus, 1813
Randalthus, tandis qu’il fait l’éloge de la lune, voit apparaître un beau personnage féminin qui lui offre l’opportunité de la visiter. Il est en quelque sorte aspiré jusqu’à destination. La lune ressemble beaucoup à la Terre, peuplée d’êtres heureux, à la peau vermeille et aux cheveux couleur d’or et auncune difficulté ne s’opposant à la communication, Randalthus engage avec eux une longue conversation, d’un registre soutenu. Les Lunariens, bien qu’ayant une vie idyllique, sont moins avancés que les terriens en matière de connaissances scientifiques, et s’émerveillent beaucoup de celles de leur visiteur. Le milieu du livre contient une longue vision ou un rêve dans lequel un génie transporte Randalthus à travers des lieux aux paysages magnifiques ou emplis d’horreurs (cette partie a peut-être été un élément séparé, rajouté au livre pour l’étoffer, puisqu’elle n’a que peu de rapport avec le reste du récit). La plus grande partie de la fin du livre est consacrée à une description assez détaillée de la Terre vue de la Lune, ajoutée à des considérations historiques sur ses différents pays.
 
< 30
Wilhelm KüCHELBECKER (1797-1846)
Land of Acephals, 1824 (fragment)
Wilhelm Karlovitch Küchelbecker (ou Küchelbeker et Kioukhelbeker), était un poète et écrivain russe, ami de Pouchkine et un des activistes appelés "décembristes" qui voulaient pousser l'empereur à opérer des réformes radicales. Iouri Tynianov a mis en scène la figure donquichottesque de Küchelbecker dans un de ses romans historiques, Le disgracié. En ce qui concerne "Land of acephals", il s’agit d’un fragment de récit satirique, qui décrit bien le voyage d’un personnage vers la Lune, récit qui entre dans la catégorie des contre-utopies ou utopies négatives, mais que je n’ai pas réussi à me procurer pour en livrer des informations plus détaillées.

< 31
Joseph ATTERLEY, pseudonyme de George TUCKER (1775-1861)
A voyage to the moon, with some account of the manners and customs, science and philosophy of the people of Morosofia and other Lunarians (nouvelle) 1827
Un vaisseau cubique, propulsé par un anti-gravitationnel nommé lunarium est employé pour envoyer un équipage sur la lune. Bien que considérée aujourd’hui comme relevant de la science-fiction, la nouvelle avait d’abord un but satirique.
< 32
Edgar ALLAN POE (1809-1849)
L’aventure sans pareille d’un certain Hans Pfaall, nouvelle, 1835
Après avoir disparu depuis cinq ans, Hans Pfaal, réparateur de soufflets, redescend sur terre et se pose en ballon à Rotterdam. Il confie au maire une lettre expliquant son expédition. Il y raconte d’abord les conditions de fabrication de son ballon puis celle de son voyage, qui dura 19 jours. La lune est "criblée d’habitations lilliputiennes" et d’une "multitude de vilain petit peuple" dépourvu d’oreilles, ignorant les propriétés du langage, mais doué d’un "incompréhensible rapport qui unit chaque citoyen de la lune à un citoyen du globe terrestre". Edgar Poe s’attache surtout à l’aspect technique et scientifique de l’expédition, abrégeant sa description des habitants de la lune.

< 32 bis
Richard ADAMS LOCKE
Découverte dans la lune, faite au Cap de Bonne-Espérance (Moon-Hoax), 1835
Alors que la nouvelle de Poe paraît en juin dans le Southern Litterary Messenger, une série de six articles publiés le 25 août dans le New York Sun relataient la découverte supposée de la vie sur la lune, faussement attribuée à Sir John Herschel, célèbre astronome de l’époque. Quelques-uns des journaux de New York copièrent "Hans Pfaall" et le collationnèrent avec ce canular, dans le dessein d’établir que l’auteur de l’un et l’auteur de l’autre n’étaient qu’une seule et même personne. Poe s’offense de cette parenté imposée et juge nécessaire de se défendre de plagiat et se démarquer de Richard Adams Locke. En 2009, « Black Cat Press » réédite néanmoins les deux textes conjointement…

< 33
Louis DESNOYERS 
Les aventures de Robert-Robert et de son fidèle compagnon Toussaint-Lavenette, 1839
Roman précoce de la littérature enfantine, cette "juvénile Odyssée" est l’œuvre d'un fervent républicain, créateur en 1838 de la Société des Gens de Lettres, rédacteur en chef de La Caricature, du Corsaire, fondateur du Charivari et collaborateur de différents journaux.
"Les dimensions critique et réformatrice qui caractérisent son parcours, sa quête de mesures propres à développer la solidarité au sein du corps social et entre les peuples s’illustrent dans le périple de Robert-Robert à l’île Bourbon et dans la longue digression qui l’entrecoupe et relate un voyage dans la Lune." 
 
Françoise Sylvos, Université de la Réunion (in Dérives et Déviances, Corinne Duboin, éditions L’Harmattan, 2005)

< 34
Napoléon AUBIN (1812-1890)
Mon voyage à la lune, 1839
Feuilleton en 6 épisodes demeuré inachevé qui paraît dans le Fantasque (journal fondé par l’auteur). Napoléon Aubin s’inspire librement de Cyrano de Bergerac et de Voltaire et adopte un ton satirique et sarcastique. L’auteur s’y met en scène : "Voilà longtemps que j’aurais voulu vous entretenir de l’événement miraculeux dont je fus le héros". Le voyage à la Lune qu’il fait au moyen d’un cheval nommé Griffon passe pour "le premier récit de science-fiction" canadien (l’auteur est québécois d’origine suisse). Leur ascension se termine par une dégringolade sur "un immense globe lumineux", la Lune, habitée par de "petits bonshommes verts", comme le veut la légende. À la vérité, ce cadre narratif sert de prétexte : Aubin en use pour critiquer à son aise ses contemporains, qui se comportent comme des "lunatiques", et qu’il caricature en les observant par la lorgnette de la Lune, comme le fait Voltaire de la planète Sirius. 
 
Extraits de La vie littéraire au Québec, vol. 2, par Maurice Lemire et Aurélien Boivin)

< 35
Alexandre DUMAS (1802-1870)
Un voyage à la lune (Contes pour les grands et petits enfants), 1857
Mocquet, garde du général, est "cauchemardé" par une vieille femme, la mère Durand, et raconte comment il s’est retrouvé sur la lune, à la suite d’un de ses transports nocturnes dont il n’arrive plus à démêler la part de rêve et de réalité. À la suite d’une fête bien arrosée, Mocquet tombe dans l’Ourcq et n’arrive pas à rejoindre la rive. Il continue sa dérive dans la Marne puis dans la Seine, gagne la mer jusqu’à une île où il est menacé d’enlisement. Un aigle géant survient et l’emporte jusqu’à la lune, mais l’aigle le laisse là, accroché à un bâton. Un homme supposé être le gardien de la Lune, qui le traite de "fainéant", en vient à couper le bâton qui retient Mocquet avec une hache. Le personnage revient sur terre sur le dos d’un jars rencontré au cours de sa chute.

< 36
Stephen HOWARD  et Carl GEISTER (pseudonymes)
The History of a Voyage to the Moon, with an Account of the Adventurers' Subsequent Discoveries (an exhumed narrative, supposed to have been ejected from a lunar volcano), 1864
Un curé nommé Chrysostom Trueman nous explique en préface la découverte du manuscrit dont il a assuré l’édition. Au cours d’une promenade dans son jardin, son attention est attirée par une boîte de métal portant la mention gravée "From the moon". Cette boîte, reliée par une chaîne, le conduit à un trou formé par la chute d’une sphère en pierre, au bout de laquelle se trouve une seconde sphère maintenue par des cercles de métal. A l’intérieur de cette sphère se trouvent un épais manuscrit ainsi que quatre lettres écrites en anglais, allemand, français et espagnol. Il s’agit du journal d’un voyage lunaire, effectué par deux européens qui, ne pouvant regagner la Terre, ont propulsé l’objet au moyen d’un volcan lunaire. Le manuscrit se divise en deux parties : "The voyage" retrace les préparatifs, depuis la construction d’un impressionnant bâtiment nommé "Terrinsula" servant de base de lancement, situé dans les Montagnes Rocheuses, et la fabrication de leur vaisseau spatial, le "Lunaviot", qui s’élève finalement avec succès dans les airs par les lois d’une force anti-gravitationnelle (attractive repulsion). La deuxième partie, "Ideal life", témoigne de la rencontre des voyageurs avec les habitants de la Lune et de leurs représentants. Les conditions de vie sur la Lune semblent établies sur un modèle utopique.

à suivre...